PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL (PDL)
PARTICIPATION DES POPULATIONS AUX ÉTAPES DE LA DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE :
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
CC : Conseil Communal
DG : Direction Général
ANAFIC : Agence Nationale de Financement des Collectivités
SRA : Service Régional d’Appui
FNDL: Fonds National de Développement Local
PACV : Programme d’Appui aux Communautés Villageoises
ONG : Organisation Non Gouvernementale
SPD : Service Préfectoral de Développement
STD : Service Technique de Déconcentré
CU : CommuneUrbaine
S/P : Sous-Préfecture
EPP : Equipe Pluridisciplinaire de Planification
COPIL : Comité de Pilotage
ADL : Agent de Développement Local
DSEL : Diagnostic Socio-Economique-Local
PDL : Plan de Développement Local
CL : Collectivité Locale
DND : Direction Nationale de la Décentralisation
MATD : Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation
FEM : Fonds Mondial pour l’Environnement
FIDA : Fonds International pour le Développement Agricole
BM : Banque Mondiale
DMR : Directeur des Micro Réalisations
COC : Chargé de l’Organisation des Collectivités
FAO : Fonds Alimentaire Mondial
KFW/GTZ : Coopération Technique Allemande
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
UGVD : Union Guinéenne des Volontaires pour le Développement
SNAPE : Service National d’Aménagement des Points d’Eau
PAM : Programme Alimentaire Mondial
CVEP : Comité Villageois d’Entretien de Piste
FER : Fonds d’Entretien Routier
CS : Centre de Santé
DSEE : Directeur Sous –Préfectorale de L’Enseignement Elémentaire
CCF : Chef de cantonnement Forestier
PME : Petites et Moyennes Entreprises
INTRODUCTION
Le code des collectivités locales en son article 511 stipule que chaque collectivité a l’obligation de se doter d’un Plan de Développement Local (PDL). Le PDL est l’unique cadre de référence pour toutes les interventions en matière de développement autrement dit, la porte d’entrée de tous les partenaires au développement de la Commune. Il constitue à ce titre, l’outil de travail de la collectivité dans l’exercice de ses responsabilités en matière de développement local.
Le Conseil Communal de Labé soucieux du développement harmonisé de la Commune et fort de cette argumentation du code des collectivités locales qui devient donc forces de lois a décidé de doter la CommuneUrbaine d’un Plan quinquennal de Développement pour lapériode 2020-2024. Ce plan de Développement permettra à la Communed’apporter une réponse plus appropriée aux nombreuses sollicitations des populations qui leurs ont accordé les suffrages.
S’inscrivant dans cette logique, le Conseil Communal s’est réuni en session extraordinaire le 26 juillet 2019 en vue de pour prendre l’initiative d’élaborer le PDL de la Commune. Pour faciliter le déroulement du processus, il a mis en place deux (2) structures de gestion à savoir:
- Un Comité de Pilotage du Processus qui a la responsabilité de planifier les activités, d’élaborer une stratégie de Communication en vue d’une large information des acteurs, d’élaborer un budget et de le faire adopter par le Conseil Communal et enfin mobiliser les ressources matérielle, humaine et financière nécessaires à la réalisation de l’activité.
- Une équipe pluridisciplinaire de planification (EPP) qui aura quant à elle, la responsabilité de réaliser le Diagnostic Socio-Economique Local (DSEL) dans les 28 Quartiers de la Commune.
Vu la complexité des problématiques de développement vécues par la Commune dont entre autres, l’assainissement, l’accès à l’eau potable, l’hygiène, la voirie, l’engorgement du Centre urbain et la participation mitigée des citoyens à l’exercice de leurs droits et devoirs en faveur de l’amélioration de leurs propres conditions de vie. Le PDL s’avère être donc, l’outil le mieux approprié pour fédérer l’ensemble des acteurs en vue de la résolution de ces nombreuses contraintes.
Le processus d’élaboration, du PDL s’est conformé au guide harmonisé de planification locale élaboré par l’ANAFIC. Ce document va permettre à toutes les collectivités locales d’élaborer leurs PDL en respectant la même démarche méthodologique en vue d’amener les populations à mieux cerner l’ensemble des atouts, contraintes de leurs localités et proposer les solutions appropriées pour résoudre ces problèmes.
Pour ce faire, les membres des deux (2) structures de gestion ont bénéficié d’une formation sur le guide harmonisé de planification locale afin de pouvoir réaliser les activités dans les meilleures conditions. Le processus d’élaboration comporte 4 phases et chaque phase comprend des étapes indispensables à ne pas occulter au cours du diagnostic à savoir :
- La phase préparatoire qui a permis de mettre en place tout le dispositif nécessaire en vue d’assurer la bonne conduite des activités sur le terrain ;
- La phase de Diagnostic proprement dit sur le terrain qui a permis de dérouler tous les outils d’identification et d’analyse des atouts, contraintes, causes, conséquences et pistes de solutions par secteur ;
- La phase de planification au cours de laquelle, les élus avec l’appui des sectoriels et l’EPP programment les actions identifiées dans l’espace et dans le temps ;
- La phase d’adoption du PDL par le Conseil Communal et son approbation par la tutelle (le préfet).
Les actions contenues dans ce plan sont le résultat d’un consensus impliquant tous les acteurs locaux (citoyens, élus locaux, organisations de la société civile, services techniques déconcentrés).
La mise en œuvre de ce PDL, contribuera sans nul doute à réduire de manière significative et durable la pauvreté dans la Commune en même temps améliorer la gouvernance et la participation des citoyens au contrôle de l’action publique.
COMPOSITION DE LA STRUCTURE TECHNIQUE D’APPUI (EPP)
N°O | Prénoms et Noms | Organisation |
1 | Ibrahima Sory Diallo | Rep. Quartier |
2 | Abdoulaye Diallo | Rep. Quartier |
3 | Aguibou Diallo | Rep. Quartier |
4 | Hassimiou Diallo | Rep. Quartier |
5 | Saatala Diallo | Rep. Quartier |
6 | Ibrahima Sory Sow | Rep. Quartier |
7 | Loughoumane Balde | Rep. Quartier |
8 | Mamadou Diao Diallo | ONG/ UGVD |
9 | Mamadou Cellou Balde | ONG/ UGVD |
10 | Mamadou Lamine Diallo | ONG/ UGVD |
11 | Amadou Bah | Rep. Quartier |
12 | Mamadou Kolon Ly | Rep. Quartier |
13 | Hamidou Diallo | Rep. Quartier |
14 | Mamadou Tanou Nadhel Diallo | Rep. Quartier |
15 | Boubacar Diallo | Rep. Quartier |
16 | Mamadou Yaya Diallo | Rep. Quartier |
17 | Elhadj Boubacar Diallo | Rep. Quartier |
18 | Mamadou Aliou Diallo | Stagiaire ANAFIC |
19 | Boubacar Diallo | ONG/ UGVD |
20 | Aïssatou Diallo | ONG/ UGVD |
21 | Saliou Bella Diallo | Rep. Quartier |
22 | Elhadj Amadou Barry | Rep. Quartier |
23 | Ousmane Balde | Rep. Quartier |
24 | Thierno Boubacar Baldé | Rep. Quartier |
25 | Ibrahima Sory Diallo | Rep. Quartier |
26 | Boubacar Sadio Barry | Rep. Quartier |
27 | Mamadou Dian Barry | Rep. Quartier |
28 | Alpha Abdourahmane Baldé | ONG/ UGVD |
29 | Joseph Bangoura | ONG/ UGVD |
30 | Ibrahima Kindi Diallo | Stagiaire ANAFIC |
31 | Elhadj Mamadou Billo Diallo | Rep. Quartier |
32 | Mamadou Saidou Balde | Rep. Quartier |
33 | Alseny Bah | Rep. Quartier |
34 | Mamadou Ciré Baldé | Rep. Quartier |
35 | Ibrahima Diané | Rep. Quartier |
36 | Thierno Mamoudou Ly | Rep. Quartier |
37 | Saliou Balla Barry | Rep. Quartier |
38 | Hadja Habibata Diallo | ONG/ UGVD |
39 | Aissatou Kadiatou Diallo | ONG/ UGVD |
40 | Daouda Cissé | Stagiaire ANAFIC |
- PRESENTATION DE LA COMMUNE
- Profil historique :
Les premiers habitants de Labé furent les Djalonkés animistes. Ils furent rejoints par les Peulhs venus du Macina avec leur bétail à la recherche de pâturages. Labé tire son nom du dialecte Djalonké « Labera » qui signifie « la haut ». Avec le diminutif, Labéra devient Labé.
Entre 1725 et 1751, le savant musulman Karamoko AlphaDiallo organise le Djihad peulh à la tête d’une coalition multiethnique à majorité peuhle et gagne la bataille de Talansan ; bataille à l’issue de laquelle, les chefs Djallonkés (les Soussous actuels) sont repoussés vers la côte de la future Guinée. L’actuelle ville de Labé a été fondée vers 1755 par Alpha Mamadou Cellou connu sous le nom de Karamoko Mo Labé qui était un grand chef religieux très respecté. Celui-ci prend le titre de Almamy pour diriger toutes les prières et, dans la foulée, il fonda la confédération du Fouta-Djallon, un Etat théocratique féodal qui s’appui à la fois sur les traditions peuhles et sur les principes de l’islam.
La CommuneUrbaine de Labé est le chef-lieu de la Préfecture et Région administrative du même nom. Sa position géographique fait d’elle un centre commercial majeur pour les pays limitrophes de la sous-Région. Le marché central, situé entre les secteurs de Paraya et Sassè, reste le plus important marché du pays après celui de Madina situé dans la capitale Conakry. Son climat agréable en toute saison et son marché abondamment fourni en font une ville agréable. En plus, elle constitue un bon point de départ pour explorer les préfectures du nord et visiter les sites touristiques de la Dame de Mali, sans oublier des attractions locales avoisinantes comme les chutes de la Saala ou le mont Kolima. La ville et surtout ses habitants étant peulhs sont éleveurs et bergers par tradition, même si le commerce est devenu ces derniers temps l’activité principale dominante.
Plusieurs activités artisanales s’y développent, notamment les « femmes teinturières » du Quartier populaire de Donghora qui produisent les « Leppi deLabé » (tissu de couleur indigo) avec des teintures artisanales dans un cadre coopératif très démocratique.
- Situation géographique :
Située sur les hauteurs de l’axe central du massif du Fouta Djallon à 430 km de la capitale Conakry, la CommuneUrbaine de Labé, chef-lieu de préfecture et capitale régionale est une ville carrefour entre la Guinée et le Sénégal d’une part, le Mali, la Guinée Bissau et la Gambie d’autre part.
La CommuneUrbaine de Labé couvre une superficie de 312, 36 km². Elle est située entre 11°19’ de latitude Nord et 12°18’ de longitude Ouest.
Elle est limitée :
- A l’Est par la sous-préfecture de Kâlan et une partie de la Sous-Précture de Tountouroun ;
- Et à l’Ouest par la sous-préfecture de Garambé et une partie de la Sous-Précture de Labé.
- Au Nord par les sous-préfectures de Popodara et de Tountouroun ;
- Au Sud par les sous-préfectures de Daralabé et de Noussy au Sud Est.
- Climat :
La CommuneUrbaine de Labé présente un paysage souriant et un climat doux ; ce climat est de type tropical foutanien adouci par l’altitude. Il se caractérise par l’alternance de deux saisons. Une saison pluvieuse allant de Mai à Octobre et une saison sèche de Novembre à Avril.
La pluviométrie varie entre 1500 mm à 1600 mm par an pour 150 jours de pluies avec un maximum en Août. La température moyenne annuelle est de 21° C avec un minimum de 6° à 10° C et un maximum de 35°C.
- Relief :
Du point de vue relief la CommuneUrbaine de Labé est dominée par de hauts plateaux correspondant à de hauts bassins versants. Toutefois, les bordures Est de la zone centrale présentent des vallons où différents cours d’eau prennent leurs sources. Ce relief bien qu’étant accidenté ne présente pas d’obstacles majeurs au développement de la voirie, de la canalisation, de l’assainissement et de la construction d’ouvrages de franchissement.
- Végétation :
La végétation de la Commune de Labé est de type arbustif, généralement dominée par les arbres fruitiers le long des voies publiques et l’intérieur des clôtures. On y trouve également par endroits des essences forestières telles que l’acacia mangium, auriculoformus, le Mélina surtout dans les réserves forestières et le long de certains cours d’eau de la Commune. Le néré est rencontré dans la zone péri-Urbaine faisant objet de cueillettes par les femmes à cause de sa graine très prisée dans la consommation humaine.
- Hydrographie :
Sur le plan hydrographique, la CommuneUrbaine de Labé est arrosée par de nombreux petits cours d’eau à régime jadis réguliers mais aujourd’hui menacés de disparition sous l’effet de la pression anthropique qui se manifeste par la destruction des galeries forestières qui protégeaient ces cours d’eau et l’envasement de ces derniers. Ainsi, de nos jours, ces cours d’eau qui servent souvent de limites naturelles entre certains quartiers, se caractérisent par un régime irrégulier.
Parmi ces cours d’eau on peut retenir principalement : Sasséwol, Pounthiounwol, Bendékhouréwol, Donghorawol, Garambéwol, Bhoulliwol, Koumbélenwol, Lombonnawol,
Thialakounwol, Kiriwol, Taïréwol, Sampirinwol, Diwéwol, Garambéwol et Yalaguéwol.
- Population :
La CommuneUrbaine de Labé est une population cosmopolite. La langue dominante est le peulh. On y rencontre toutes les ethnies du pays (Peuhls, Soussous, Malinkés, Sarakolés, Djakankés, Guerzés, Kissis, Thomas,…).
Suite au découpage administratif en raison des réformes politiques et de l’accroissement démographique, la CommuneUrbaine de Labé est composée de 28 quartiers dont 12 urbains et 16 périurbains. Selon le dernier recensement national de la population et de l’habitat de 2014, la population globale de la Commune est de 141 375 habitants dont 67 219hommes et 74 156 femmes.
Tableau N°1 : Situation démographique de la Commune Urbaine de Labé
N° | Quartiers | Nbre de ménages | Hommes | Femmes | Total |
1 | Bambaya | 86 | 271 | 285 | 556 |
2 | Companya | 383 | 1107 | 1 362 | 2 469 |
3 | Daka I | 2 874 | 8 699 | 9 440 | 18 139 |
4 | Daka II | 1 974 | 6 138 | 6 702 | 12 840 |
5 | Donhol | 876 | 3 160 | 3 326 | 6 486 |
6 | Donhol Dayèbhè | 100 | 280 | 358 | 638 |
7 | Donghora | 752 | 2 181 | 2 567 | 4 748 |
8 | Dow-Saarè | 546 | 1 700 | 2 069 | 3 769 |
9 | Fady | 532 | 1 376 | 1 409 | 2 785 |
10 | Fafabhè | 487 | 1 388 | 1 506 | 2 894 |
11 | Falo-Bowé | 114 | 254 | 349 | 603 |
12 | Konkola | 1 285 | 3 704 | 4 051 | 7 755 |
13 | Hoorè Saala | 281 | 902 | 1 020 | 1 922 |
14 | Kouroula | 1 234 | 3 929 | 4 016 | 7 945 |
15 | Koulidara | 534 | 1 569 | 1 830 | 3 399 |
16 | Lombonna | 320 | 1 014 | 1 111 | 2 125 |
17 | Madina | 2 076 | 5 956 | 6 510 | 12 466 |
18 | Mairie | 173 | 464 | 508 | 972 |
19 | Mosquée | 406 | 1 150 | 1 356 | 2 506 |
20 | Nadhel | 398 | 1 243 | 1 500 | 2 743 |
21 | Pétéwel | 298 | 1 045 | 1 099 | 2 144 |
22 | Poréko | 1 108 | 2 958 | 3 205 | 6 163 |
23 | Pounthioun | 2 283 | 6 206 | 6 793 | 12 999 |
24 | Saala N’Douyèhè | 112 | 346 | 413 | 759 |
25 | Safatou I | 664 | 1 753 | 1 883 | 3 636 |
26 | Safatou II | 273 | 585 | 833 | 1 418 |
27 | Tata I | 1 594 | 4 569 | 5 071 | 9 730 |
28 | Tata II | 1 117 | 3 182 | 3 584 | 6 766 |
TOTAUX | 22 980 | 67 219 | 74 156 | 141 375 |
Source : RGPH3 2014
Actuellement avec un taux d’accroissement annuel qui est de 3,5% environ la population totale de la Commune est estimée à 141 375 habitants dont 74 156 femmes et 67 219 hommes. Cette population est repartie entre 22 980 ménages environ.
- Occupation des habitants :
Dans la Commune Urbaine de Labé, les activités économiques exercées sont très diverses et variées. Parmi ces activités on peut citer : l’agriculture, l’élevage,
, la cueillette, l’artisanat et le commerce.
- Agriculture:
A Labé, comme partout dans le Fouta Djallon, le travail agricole est partagé entre les tapades, situées à l’intérieur des concessions et les champs extérieurs.
Les cultures vivrières les plus pratiquées sont : le fonio, l’arachide, le maïs, le taro et le manioc. Les rendements sont faibles à cause de la pauvreté des sols.
Par contre les cultures maraîchères et fruitières font l’objet d’un commerce florissant : pomme de terre, tomate, laitue, chou, oignon, mangue, orange, banane, avocat et mandarine,…
- Elevage :
Cette activité est de type extensif se caractérisant par la divagation des animaux à la recherche de l’eau et de pâturage. On y rencontre des animaux de petite taille bien adaptés au pays : bovins de race N’dama, ovins, caprins de race Djallonké et de la volaille.
Actuellement, l’aviculture semi-intensive occupe a première place dans le secteur de l’élevage au niveau de la CommuneUrbaine de Labé. Les fermes avicoles poussent comme des champignons dans les Quartiers périphériques de a ville. La production de ces fermes couvre les besoins de la population en protéine; certains éleveurs parviennent même à exporter leur production vers les autres régions de la Guinée.
- Cueillette :
La cueillette est pratiquée essentiellement dans les Quartiers périphériques par les femmes et les enfants : grains de néré, feuilles d’indigo, et autrefois fleurs de jasmin achetées par une fabrique de parfum (SOPAG) et dérivées diverses, située à 7 km à l’Ouest de la ville, dans le quartier Safatou I.
- Artisanat :
Regroupant plusieurs corps de métiers, l’artisanat est très développé ; on y trouve des forgerons, bijoutiers, tisserands, teinturiers, cordonniers et tailleurs/brodeurs qui rivalisent d’ardeur dans l’expression de leur génie créateur. Ce secteur est vital et a bénéficié de l’appui de la Coopération Allemande à travers le Projet GTZ/4ATA. Il comprend plusieurs corporations de métiers organisées autour de la Fédération préfectorale des artisans de Labé (FEPAL) qui a son siège dans la CommuneUrbaine de Labé et continue à offrir ses services aux artisans. Il faut toutefois préciser que la GTZ/4 ATA a construit un bâtiment à étage (R+1) dans le Quartier Kouroula en plein centre de Labé pour servir de bureau à la FEPAL où les artisans continuent à bénéficier souvent des formations théorique et pratique.
- Commerce :
La CommuneUrbaine de Labé est un important centre commercial de la région et des pays voisins de la guinée notamment le Sénégal, Le Mali, La Guinée- Bissau et la Sierra Léone. Le marché central, les marchés secondaires et les marchés hebdomadaires constituent des cadres privilégiés pour les échanges commerciaux. Ces marchés fonctionnent comme distributeurs de produits finis pour la ville et comme collecteurs de produits agricoles et de cueillette des zones rurales, qui visent, soit le marché de consommation de Labé, soit le transit pour d’autres destinations, voire les pays voisins.
- Mines et carrières :
Il existe deux(2) grandes carrières de sables dans la CU de Labé (Sâla dans le Quartier de Nadhel et Thiaghè dans le Quartier de Safatou 2) .Mais elles sont exploitées de façon artisanale et contribuent grandement au budget de la Commune.
- Ressources Naturelles :
La Commune dispose également d’importants gisements de sables non aménagés dans le Quartier de Sâla NDouyèbhè. Trois (3) gisements de granite sont situés dans la Commune et sont en cours d’expoitation par des sociétés nationaes et étrangères, par contre la forêt fournit à la Coummune quelques produits de cueillette (néré 3t/an), l’exploitation artisanale (bois sacré 1t/an).
Tableau N° 2 : Répartition de la population par activité :
N° | Activites | Pourcentage | Observations |
1 | Cultivateurs (agriculteurs et éleveurs…) | 74,7 % | Ces données sont de niveau préfectoral |
2 | Commerçants, restaurateurs et Hôteliers | 11,1% | |
3 | Transporteurs et Agents de communication | 0,2% | |
4 | Exploitants de carrières | 1,1% | |
5 | Artisans et associés | 2,7% | |
6 | Bâtiments et travaux publics | 0,2% | |
7 | Autres (électricité, gaz, eau, banque, assurance, services sociaux et personnel domestique) | 10% |
Source : Inspection Régionale du Plan de Labé.
- Mouvements migratoires, période, destinations et informations sur les ressortissants:
Période: La population se déplace tout au long de l’année en raison du développement de l’activité économique diversifiée dans la Commune. Ces déplacements sont plus fréquents après la récolte des produits agricoles (janvier-avril)
Destinations fréquentes: Conakry, Sénégal, Sierra Léone, Libéria, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau et le Mali
Traditions et Religions :
L’islam est la principale religion pratiquée dans la CommuneUrbaine de Labé. Toutefois on y trouve d’autres religions notamment les catholiques protestants. En effet la Commune de Labé reste un grand centre de culte musulman dans la région du Foutah Djallon en particulier et dans la sous-région en général. On y dénombre quelques grands foyers de mémorisation du Saint Coran notamment « les Doudhès de Thierno Aliou Bhoubha N’Diyan et Karamoko Alpha Mo Labé, les grands érudits du Fouta Djallon »
La CU de Labé est peuplée à 85% de peulhs et la langue dominante reste le pular.